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C’est toujours un défi la première fois…

Au cours de nos séances de mobilisation, les gens nous ont dit que le gouvernement devait trouver des façons de permettre aux joueurs non traditionnels de s’impliquer et de co-créer des solutions avec le gouvernement.

Lorsque vient le temps de régler des problèmes d’ordre civique, les plateformes de défis comme Challenge.gov donnent de bons résultats sur le plan de la mobilisation citoyenne, d’un océan à l’autre. Les équipes se font compétition afin d’obtenir un prix en argent, ont la chance de développer une entreprise ou un marché, et tirent satisfaction d’avoir résolu des problèmes importants. La compétition elle-même favorise les investissements supplémentaires du secteur privé et du secteur à but non lucratif. Par exemple, en 2004, Burt Rutan et SpaceShipOne ont remporté l’Ansari X PRIZE de 10 millions de dollars, alors que les 26 équipes en compétition ont dépensé plus de 100 millions de dollars à tenter de gagner le prix.

C’est pourquoi, lorsque le Bureau du Conseil privé (BCP) nous a proposé, l’automne dernier, de participer à la conception et à l’élaboration de la plateforme de défis Impact Canada, nous avons dit oui.

Notre façon de travailler connaît de nombreux changements et, dans la plupart des cas, la technologie n’est pas l’aspect le plus difficile. Il faut déployer des efforts considérables pour, entre autres, actualiser les programmes et les politiques de manière à favoriser la participation de la société civique à la résolution de problèmes et aider les organismes à mieux créer et à mieux organiser des défis. Chapeau à nos collègues de l’Unité de l’impact et de l’innovation du BCP d’avoir pris les rênes et d’avoir pavé la voie.

Ces efforts ont été déployés en parallèle à l’élaboration du site. Puisque le nouveau programme n’avait pas été encore annoncé, nous n’avons pas pu travailler de manière complètement ouverte dans ce projet. Pourquoi l’avoir entreprise alors? D’abord, nous croyons dans la raison d’être des plateformes de défis, puis, il s’agissait d’un projet idéal puisque nous étions encore à établir la capacité de l’équipe. Aussi, nous savions que nous apprendrions beaucoup de choses en cours de route.

Notre approche

En premier lieu, il nous a fallu joindre nos forces afin de comprendre ce dont les utilisateurs de la plateforme – ceux qui publient des défis et ceux qui y participent – avaient besoin pour que leur expérience soit fructueuse. Ensuite, nous avons pris un temps de réflexion afin de déterminer si des codes existants pouvaient être réutilisés.

Nous n’avons pas jugé opportun d’acquérir une solution commercialisée en raison des coûts élevés impliqués : les frais de service allant de 20 000 $ par défi à des centaines de milliers de dollars pour une solution personnalisée. Aussi, notre solution devait respecter les exigences liées au bilinguisme, à l’accessibilité et à la protection des données. Nous avons parlé à d’autres services numériques et nous avons confirmé qu’il n’existait aucune plateforme libre d’accès pouvant répondre à nos besoins.

Finalement, nous avons opté pour une solution maison, reposant sur l’excellent travail réalisé dans le cadre du projet DrupalWxT. Nous avons pesé les pour et les contre : Réutilisation d’un code ou création d’un nouveau code. La réutilisation s’est avérée le meilleur choix. Un de nos critères est la reproductibilité des solutions; nous avions besoin d’une solution modulaire, une solution sur laquelle nous ou d’autres, qu’il s’agisse du BCP ou d’autres administrations, pourrions nous appuyer. En évitant les coûts associés à l’achat ou à la construction d’une nouvelle plateforme de A à Z, nos partenaires ont pu concentrer leurs ressources sur le plus important : concevoir et tenir les défis.

En attendant le nuage

Dans la foulée de la Stratégie d’adoption de l’informatique en nuage du gouvernement du Canada, et de la déclaration « nuage d’abord » contenue dans la version alpha des Principes numériques, nous avons voulu expérimenter avec ce projet. Nous sommes sur la bonne voie, mais les ministères nous disent qu’ils ne savent pas trop comment s’y prendre pour accéder au nuage, une tâche qui n’est toujours ni facile, ni simple, mais qui devra l’être si on souhaite adopter l’infonuagique à grande échelle.

Nos échéanciers serrés ne nous permettaient cependant pas d’attendre. Nous avons donc fait des essais dans l’espace infonuagique emprunté à un autre projet. Avant le lancement, nous avons déplacé la solution dans l’infrastructure infonuagique acquise par le BCP, par l’entremise de Services publics et Approvisionnement Canada et de Services partagés Canada, pour ce service. Une partie de notre travail consiste à aider le ministère avec lequel nous collaborons à être en mesure de gérer le service résultant de notre partenariat. Dans le présent cas, cela s’est traduit par une immersion dans les processus de développement et d’exploitation (DevOps) et par une aide à configurer et à tester cette infrastructure.

Si vous êtes un ministère qui souhaite expérimenter avec l’infonuagique, il vaut mieux obtenir un espace de bac à sable le plus tôt possible. Les projets agiles connaissent des difficultés lorsqu’ils stagnent. Alors que nous créons de meilleurs services, ensemble, nous continuerons de travailler avec nos partenaires afin que l’adoption de l’infonuagique ne devienne pas un obstacle de taille aux projets. Il reste encore beaucoup à faire pour organiser les processus d’approvisionnement associés au nuage et faire en sorte que les ministères profitent de tous les avantages que procure l’adoption de l’infonuagique, y compris l’extensibilité et les avantages financiers de payer à l’utilisation.

Le contenu est roi

Les plateformes de défis sont en quelque sorte connues. Par contre, concevoir une solution simple à utiliser n’est pas chose facile. Le contenu fait partie du service que vous offrez, et il a une incidence directe sur l’efficacité. Trop souvent au gouvernement, le contenu – conçu à l’intention des décideurs ou d’autres publics internes – aboutit sur un site Web et devient la référence pour un service public. Cette façon de faire ne tient pas compte des utilisateurs.

Pendant deux mois, nous avons réajusté le tir à maintes reprises avec l’aide de nos partenaires. Nous avons eu fort à faire pour passer d’un prototype à une solution complète, car une grande partie de la fonctionnalité de la plateforme dépend d’un contenu précis, clair et centré sur l’utilisateur.

Pour traverser cette zone de turbulence, nous avons mené des ateliers de conception de contenu avec le BCP et Infrastructure Canada, qui a lancé le Défi des villes intelligentes sur la plateforme. Nos partenaires ont réalisé que les mots n’aidaient pas à la cause, et ils ont travaillé d’arrache‑pied pour réviser leur texte afin que nous puissions créer un meilleur produit. Nous avons alors réduit le contenu du site de plus de la moitié; par exemple, une introduction de deux paragraphes a été remplacée par deux phrases simples.

À ce moment, des démos avaient lieu toutes les deux semaines afin que nous puissions réajuster la solution. Le Principe numérique no 15 est devenu réalité pour nous lorsque nous avons eu la chance de travailler avec nos partenaires et leur haute direction, mais aussi avec la ministre des Institutions démocratiques, responsable de ce service.

Déploiement de la version bêta

Nous croyons fermement qu’il faut commencer par faire de petits pas, réajuster le tir, et intégrer la rétroaction tout au long du développement d’un produit. Nos collègues du Government Digital Service ont démontré qu’il vaut mieux créer un produit minimal viable (PMV) et le mettre rapidement entre les mains de réels utilisateurs. Ils ont lancé des services dans leur version bêta, en toute transparence, tout en sachant fort bien que des améliorations seraient apportées en fonction d’une utilisation concrète. Nous étions emballés que notre partenaire, le BCP, soit prêt à travailler dans cette optique.

Nous sommes passés du prototype initial au lancement de la version bêta en environ deux mois. Le lancement d’un PMV ne signifie pas de se rabattre sur un produit inférieur. Nous avons commencé par choisir une petite composante de la plateforme, puis, nous l’avons bien construite. À l’heure actuelle, nous analysons l’utilisation qui en est faite et nous nous réajustons. Parallèlement, nous continuons à faire des recherches, à concevoir et à bâtir de nouvelles fonctionnalités pour la plateforme. Celles-ci seront déployées graduellement au cours des prochains mois.

Vous voulez en savoir davantage?

Le BCP est responsable de la plateforme de défis Impact Canada; il dirige les efforts visant à déterminer et à afficher les défis proposés par ministères fédéraux. Si vous avez des questions sur l’initiative Impact Canada, n’hésitez pas à communiquer avec le BCP par courriel.

Si vous avez des questions ou des commentaires sur notre approche dans ce partenariat, n’hésitez pas à nous en faire part. Nous organisons une présentation le 8 décembre où nous discuterons nos projets, notamment de celui-ci. Inscrivez-vous afin de participer à la webdiffusion.