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Apprendre à rendre le contenu sur Twitter plus accessible

Personne n’aime être exclu, et personne n’aime voir ses besoins et ses sentiments ignorés. Du moins, certainement pas moi.

Quand j’étais plus jeune, mes parents m’ont toujours dit de traiter les autres comme j’aimerais être traitée. Pour moi, cela se résume à « traiter les personnes avec bonté » (j’emprunte ici les mots de mon artiste préféré Harry Styles), à faire de mon mieux pour être inclusive et à toujours tenir compte des sentiments des autres. Tout au long de mes études, et aujourd’hui dans ma vie professionnelle, cette valeur m’est restée à l’esprit et j’ai découvert que c’est plus qu’une valeur à laquelle on adhère; c’est un apprentissage qui dure toute la vie.

L’amour d’apprendre

L’année dernière, j’ai commencé à travailler au Service numérique canadien (SNC) comme étudiante, au sein de l’équipe de liaison et diffusion. J’en étais alors à la quatrième année de mon programme d’études de communications et médias à l’Université Carleton. Pendant mes études, j’ai suivi des cours optionnels sur à peu près tous les sujets possibles (sauf les maths : ça, c’est non). J’ai donc acquis des connaissances sur des sujets comme le genre, la race, les études autochtones, le travail social et les dinosaures (oui, il y a bel et bien un cours sur les dinosaures!). Vous voyez, j’adore apprendre.

J’adore travailler en communications au SNC, parce que chaque jour j’apprends de nouvelles choses. Même si je ne suis pas une personne techno, mon rôle est de me renseigner sur ce sujet et de communiquer ce que j’apprends au public de façon simplifiée. Le langage clair et simple s’est montré essentiel pour rendre le contenu accessible, mais comme j’ai pu le constater, il y avait bien plus que ça à apprendre.

Découvrir ce que j’ignore

En tant que fonctionnaire, mon travail est de servir le public. Et le public, c’est tout le monde au Canada. Ça fait bien des gens personnes, et ils ont tous des besoins variés. Pour les servir, mon travail (plus précisément : ce que je communique aux gens sur les médias sociaux) doit être accessible et inclusif. J’ai compris qu’il y avait un écart entre mon expérience et celle de certaines personnes à qui j’allais transmettre de l’information. Par exemple, je ne suis ni aveugle ni malvoyante, mais bon nombre de ceux et celles qui consultent nos médias sociaux le sont.

Tout comme nos expériences de vie sont différentes, nos sentiments et nos besoins par rapport à l’inclusion varient d’une personne à l’autre. C’est pourquoi il était important que je me renseigne sur le vécu des gens différents de moi. Apprendre à être inclusif n’est pas l’affaire d’un instant, c’est un engagement à s’améliorer qui dure toute la vie.

Se laisser inonder par l’amour d’apprendre

Plus j’apprends, mieux je comprends les besoins des gens et mieux je sais comment adapter mon travail pour répondre à ces besoins. Je suis loin d’être une experte en accessibilité. Je suis juste une personne ordinaire qui utilise ce qui est à la disposition de tout le monde, par exemple les connaissances de mes collègues et les blogues, les sites Web, les balados et le contenu de médias sociaux que je trouve sur Internet.

Après toute une année d’apprentissage, j’en sais beaucoup plus sur comment m’y prendre pour éviter que des personnes se sentent exclues lorsqu’elles accèdent aux informations gouvernementales que nous publions. J’ai même commencé à aider le reste de l’équipe à s’améliorer!

Partager l’amour d’apprendre

J’ai décidé de partager mes trouvailles avec le public, au cas où des personnes à l’extérieur du SNC les trouveraient utiles. En novembre dernier, j’ai rédigé une enfilade de gazouillis sur des trucs qui permettent de rendre nos gazouillis plus accessibles. Il s’avère que ce sujet a capté l’intérêt des gens, et plusieurs ont renchéri avec leurs propres trucs! C’était formidable de voir autant de personnes s’efforcer d’être plus accessibles et inclusifs et transmettent ouvertement leurs apprentissages.

Mes trucs pour du contenu accessible sur Twitter

Texte de remplacement

Ajoutez du texte de remplacement aux éléments visuels et ajoutez des sous-titres ou une transcription aux vidéos. C’est très facile à faire!

  • D’abord, ajoutez votre image ou votre GIF à votre publication. Cliquez ensuite sur « Ajouter une description ».

  • Décrivez l’élément visuel pour les personnes qui utilisent des lecteurs d’écran ou d’autres appareils d’assistance.

  • Après avoir ajouté une description, cliquez sur « Enregistrer ». C’est tout!

Vous pouvez aussi consulter les conseils du gouvernement du Canada sur la rédaction de texte de remplacement.

Émojis

  • Les émojis cassent le rythme de lecture des lecteurs d’écran, ce qui empêche les gens de bien comprendre. Pour éviter cette situation, il est préférable de mettre vos émojis à la fin du message.

  • Le texte de remplacement des émojis n’étant pas toujours bilingue, certaines personnes qui ne parlent pas anglais pourraient ne pas comprendre ce que le lecteur d’écran leur lit. Il est donc mieux d’utiliser des mots plutôt que des émojis pour décrire les choses. Par exemple, vous pourriez écrire « amour » au lieu d’insérer un émoji de coeur.

  • À considérer : le texte de remplacement d’un émoji ne communique peut-être pas ce que vous pensez. Pour connaître la description des émojis, vous pouvez consulter Emojipedia. En guise d’exemple, l’émoji du poing est décrit comme étant « un coup en pleine figure », pas comme un « tope là! ». Légère différence…

Mots-clics et majuscules

  • Quand vous utilisez des mots-clics composés de plusieurs mots, mettez la majuscule initiale à chacun des mots. De cette façon, plutôt que de lire un seul long mot, les lecteurs d’écran liront chacun des mots séparément. Exemple : #MédiasSociaux au lieu de #médiassociaux.

  • Évitez d’écrire des mots entiers en majuscules. Ça rend la lecture difficile, et les personnes pourraient ne pas comprendre votre message. Écrivez par exemple « Merci du partage! » au lieu de « MERCI DU PARTAGE! ».

GIF

  • Les GIF peuvent déconcentrer les personnes qui lisent votre message. Essayez d’utiliser une image au lieu d’un GIF lorsque vous publiez un message sur Twitter.

  • Si les GIF vous déconcentrent, vous pouvez en désactiver la lecture automatique dans les paramètres d’accessibilité de votre compte.

Liens

  • Il est bien d’ajouter quelques mots pour décrire le contenu que vous liez à votre publication, afin que les personnes puissent savoir sur quoi elles cliquent. Écrivez par exemple « Consultez la page Aide pour plus d’information : [URL] » au lieu de mettre le lien seul, sans contexte.

Il y a toujours plus à apprendre

Même si je ne suis plus étudiante, je n’arrêterai jamais d’apprendre. Jusqu’à maintenant, mes recherches m’ont appris à être plus accessible sur Twitter, mais je sais qu’il reste bien des choses à apprendre pour mieux comprendre l’expérience des autres. Cette ouverture face à l’apprentissage est présente dans tout mon travail, et même dans ma vie personnelle. Elle m’aide à être plus inclusive et à faire preuve de bonté au quotidien.

Vous connaissez des trucs d’accessibilité pour les médias sociaux? Échangez avec nous. Je serai ravie de vous lire (et d’apprendre!).

Soyez prudents et traitez les autres avec bonté.

-Jo