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Offrir de l’apprentissage numérique : Une conversation avec Eliane Dorval

Cet article a été publié sur la page LinkedIn du SNC en Septembre 2023. Consultez le billet original.

« Tous les humains apprennent tout au long de leur vie. »

– Eliane Dorval, conceptrice principale de l’apprentissage, École de la fonction publique du Canada (EFPC)

En tant que fonctionnaires, nous devons continuellement acquérir des compétences et des connaissances afin de servir efficacement les gens au Canada. L’une des nombreuses ressources à notre disposition est l’École de la fonction publique du Canada (EFPC). L’un des secteurs d’activité de l’EFPC est l’Académie du numérique (AD), qui « permet aux fonctionnaires d’acquérir les compétences et les connaissances dont ils et elles ont besoin pour créer des programmes, des politiques et des services à l’ère du numérique ».

Nous nous sommes entretenus avec Eliane Dorval, conceptrice principale de l’apprentissage à l’Académie du numérique de l’EFPC, au sujet du travail effectué à l’école et des efforts visant à aider les fonctionnaires à travailler efficacement à l’ère numérique. 

Q1 : Pouvez-vous nous parler un peu de votre rôle à l’Académie du numérique ? 

Mon travail à l’Académie du numérique se penche sur les produits numériques, les données et l’intelligence artificielle (IA). En tant que conceptrice de l’apprentissage, je façonne des expériences d’apprentissage pour les fonctionnaires grâce à la conception structurelle de cours et à la gestion de projet. Les concepteurs de l’apprentissage évaluent le groupe de personnes qui ont besoin d’acquérir des compétences ou des connaissances, et déterminent les meilleures façons de guider ces personnes vers leurs objectifs d’apprentissage. 

Pour y parvenir, nous :

  • évaluons les compétences actuelles des apprenant·e·s;
  • fixons des objectifs de cours;
  • élaborons du contenu;
  • créons des leçons intéressantes; 
  • recherchons et intégrons les commentaires tout au long de la conception.

Une analogie : imaginez qu’on vous remet un dictionnaire et un livre de grammaire, puis qu’on vous demande d’enseigner la lecture à un groupe d’adultes. Vous utiliseriez le contenu de base, pour ensuite déterminer la meilleure façon de leur enseigner la matière, tout en respectant leurs diverses compétences et expériences. C’est le travail que je fais, mais plutôt qu’enseigner aux gens à lire, j’aide les gens à mieux comprendre le numérique, les données et l’IA. 

Q2 : Quelles sont les différences entre un instructeur, un facilitateur et un concepteur de l’apprentissage ?

Les instructeurs sont des experts en la matière qui enseignent la théorie et les concepts. Ils fournissent du contenu avec des exemples concrets de mise en application.

Les apprenant·e·s adultes possèdent déjà de nombreuses compétences et la capacité d’apprendre de nouveaux concepts. En tirant parti de ces compétences, les facilitateurs peuvent favoriser un environnement qui permet aux apprenant·e·s de prendre en charge leur propre apprentissage. En tant que « guide sur le côté », les facilitateurs encouragent les apprenant·e·s à participer activement et à diriger leur propre parcours. La création d’un environnement collaboratif centré sur l’apprenant·e permet aux gens de s’engager, de réfléchir et d’appliquer leurs connaissances et expériences antérieures au fur et à mesure de leur apprentissage.

Les concepteurs et conceptrices de l’apprentissage créent les cours. En utilisant le contenu de base, les concepteurs et les conceptrices s’associent à des experts en la matière pour évaluer le public, leur niveau de connaissances actuel et les objectifs d’apprentissage. On procède ensuite à une synthèse de cette information pour créer des objectifs d’apprentissage qui seront divisés en petites portions pour chacun d’entre eux. Il est important de rechercher un retour continu tout au long du processus de conception. Cette rétroaction prend la forme de séances de validation où les concepteurs et conceptrices et leurs équipes multidisciplinaires (chef·fe·s de produit et expert·e·s en la matière) informent les parties prenantes et leur ouvrent la porte sur le processus de conception. Une autre boucle de rétroaction provient des tests avec les gens. 

Q3 : Comment vous assurez-vous d’intégrer multiples perspectives, styles d’apprentissage et points de vue à la formation ?

Nous avons recours à plusieurs mécanismes pour y arriver. En tant que concepteurs et conceptrices de l’apprentissage, nous tenons à adapter notre contenu à tous les styles d’apprentissage et aux divers points de vue tout au long du parcours d’apprentissage. Nous offrons des cours dans différents formats (matériel écrit, vidéo ou audio) et incorporons différentes activités interactives, comme des scénarios, des jeux de rôle, des débats et l’auto-évaluation. 

Nous suivons les meilleures pratiques en matière d’inclusion et de langage clair pour respecter les différentes identités et origines. Notamment, nous veillons à la sensibilité culturelle et évitons les exemples offensants ou exclusifs. L’inclusion est également au centre de nos boucles de rétroaction et nos évaluations avant et après le lancement d’un nouveau cours. Nous testons notre nouveau matériel avec de nombreuses personnes ayant des antécédents et des expériences vécues différents pour nous assurer de recevoir des commentaires variés. 

Q4 : Quelles tendances numériques les fonctionnaires devraient-ils suivre ?

Il y a beaucoup à apprendre ! L’apprentissage sur le numérique et les données catégorisées par thème de l’Académie du numérique comprend des cours sur : le gouvernement numérique, la littératie des données, le leadership numérique, la conception de services, l’informatique en nuage, la cybersécurité, l’IA, le développement agile et les sujets technologiques tendances. Depuis que je me suis joint à la fonction publique il y a 9 mois, j’ai appris qu’il y a beaucoup d’expertise au sein du gouvernement. Il existe de nombreuses possibilités d’élargir ces connaissances – de tirer parti de ces bassins d’expert·e·s et de partager leurs compétences avec un plus grand nombre de fonctionnaires. 

Q5 : Quelle technologie émergente avez-vous le plus hâte d’explorer ?

Il y a tellement de tendances numériques qui émergent en ce moment et que je trouve passionnantes. L’une d’entre elles est la réalité étendue , un terme générique qui inclut la réalité augmentée, la réalité virtuelle et la réalité mixte. La réalité étendue peut ouvrir de nombreuses possibilités pour les simulations d’entraînement. L’utilisation de la réalité virtuelle pour former le personnel a le potentiel de révolutionner l’apprentissage. Bien que la mise en œuvre de ces technologies en soit encore aux étapes embryonnaires, j’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve.

Q6 : Quels cours recommandez-vous aux fonctionnaires à l’ère numérique ?

À l’Académie du numérique, nous recommandons les cours suivants de base pour tous les fonctionnaires : 

Pour les gestionnaires, nous recommandons également :

Et, pour les cadres :


En savoir plus sur l’Académie du numérique !

Merci Eliane d’avoir pris le temps de discuter avec nous de l’importance de l’apprentissage continu pour les fonctionnaires !

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