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Réflexions sur une expérience de cohabitation : D’IRCC au SNC

À l’origine, j’avais entendu parler du Service numérique canadien (SNC) par mon gestionnaire à IRCC et, en un rien de temps, je commençais à traquer leurs répertoires GitHub et à en apprendre davantage sur une bibliothèque frontale appelée React. J’étais enthousiaste de sortir de mon silo et de collaborer dans ce qui semblait être un environnement où l’on travaillait avec de nouvelles technologies.

J’ai cohabité au SNC pendant 16 semaines, trois jours par semaine, ce qui était suffisant pour me tenir au courant, surtout de la façon dont les développeurs participent au processus. J’ai fini par apprendre beaucoup de choses pendant mon séjour là-bas. Je sais que ce que je dis peut paraître général, mais c’est la vérité. Le fait de participer au processus m’a permis de voir exactement dans quelle mesure les principes de conception numérique peuvent contribuer à la qualité d’un projet.

La chose la plus importante que je retiens de mon travail ici est en fait quelque chose de simple : la valeur de la conversation. Maintenant, je sais que j’ai l’air d’un homme des cavernes en affirmant cela, mais il y a quelque chose de précieux qui se produit lorsque des équipes interdisciplinaires échangent entre eux de façon continue. Il y a des questions auxquelles vous n’avez jamais pensé, ce qui vous donne une meilleure idée des raisons pour lesquelles vous êtes un développeur et pour qui vous l’êtes.

Au SNC, les développeurs, les concepteurs, les politiques et les produits sont tous étroitement liés. Je ne dirais pas que cela fait de vous un Michel-Ange, mais ce qui est vraiment intéressant, c’est de savoir ce que vous ne savez pas. Donc, quand j’avais une question, je savais à qui m’adresser et comment lui demander plus d’information. En tant que développeurs, nous pouvons avoir tendance à négliger certaines choses lorsque nous créons des sites Web, mais que les concepteurs pourraient saisir immédiatement. Par exemple, je ne connais que la surface de la théorie des couleurs, mais cela me permet de m’adresser aux membres de l’équipe de conception et de leurs poser des questions sur l’utilisation de la couleur dans un champ, et ils peuvent habituellement me donner une réponse très instructive.

Au bout du compte, il est difficile, et peut-être même injuste de ma part, de comparer le SNC à l’ensemble du gouvernement canadien. Il est important de comprendre que chaque ministère possède sa propre réalité, avec ses microcultures et ses façons de faire. Il est facile de se laisser emporter par l’autonomie parce que le gouvernement est un système incroyablement complexe, alors j’essaie d’être aussi pragmatique que possible. J’ai même découvert que certaines choses étaient mieux gérées par mon propre ministère (IRCC) que le SNC, comme le fait de simplifier le déploiement et rendre la traduction des langues officielles plus déterministe et prévisible, par exemple.

Est-ce que je recommanderais la cohabitation à quelqu’un d’autre? Absolument. J’ai vraiment eu la chance de travailler avec des gens talentueux dans un environnement qui a favorisé cette cohabitation. Maintenant, je peux revenir à mon équipe au sein d’IRCC avec un peu plus de sagesse et en ayant en tête toute une série de principes de conception numérique.