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Être un étudiant en stage au SNC m’a appris à me faire confiance

En repensant aux huit mois que j’ai passés comme étudiant en stage au Service numérique canadien (SNC), j’ai appris que le renforcement de l’autonomie est une question de confiance : la confiance de la part de ses gestionnaires et, surtout, la confiance en soi.

Dès mon entrée en fonction au SNC, je n’ai jamais eu l’impression d’être relégué à l’arrière-plan des projets de mon équipe. J’avais beaucoup à apprendre, mais j’ai pu apporter ma contribution. Je me souviens très bien des excuses de mon ancien collègue, Dave Toeg, après qu’il m’a désigné comme un étudiant : « Tu es un membre à part entière de l’équipe. » Je me suis rendu compte plus tard que le fait d’être ainsi considéré comme un vrai membre d’équipe impliquait bien des notions importantes, la première étant d’avoir confiance en moi.

Comme étudiant aussi bien que comme jeune professionnel au gouvernement, je suis souvent nerveux de faire part de mes idées. Je me remets souvent en question, confondant espoir avec naïveté, et rejetant mes propres opinions sous prétexte de ne pas connaître toute l’histoire. J’ai douté de moi ainsi pendant longtemps, tandis que j’étais occupé à assimiler tout ce qui m’entourait. Je me suis dit qu’il viendrait un jour où tout tomberait en place — un moment de révélation. Ce moment est arrivé, mais pas comme je m’y attendais.

Une grande partie de mon rôle au sein de l’équipe des partenariats consistait à évaluer les possibilités de partenariat avec différents ministères et organismes fédéraux. Ce rôle impliquait donc beaucoup de réunions et de discussions initiales sur des possibilités de collaboration. Cela faisait quelques jours que je correspondais avec un directeur général (DG), et nous avions convenu de nous réunir en personne. Lorsque je suis venu le saluer et me présenter, moi, un jeune de 19 ans mesurant 5 pi 4 po, muni d’un ordinateur portable décoré de beaucoup trop d’autocollants multicolores, le DG a été visiblement surpris. Je ne pense pas qu’il a réalisé que j’étais la personne avec qui il avait correspondu.

Pendant la réunion, alors que je m’attendais à prendre des notes sans dire un mot, il a engagé une véritable conversation avec moi. Je n’étais pas qu’une mouche sur le mur, mais bien une personne ayant sa place à la table. Après cette réunion, je me suis senti assez confiant pour poser des questions, exprimer mon opinion et aller parler aux gens. Surtout, j’avais suffisamment confiance en mes moyens et je voulais en faire plus pour mon équipe. Tout cela est arrivé parce qu’un DG a décidé de me regarder dans les yeux pendant qu’il me parlait. Ce geste d’apparence anodine a été très significatif pour moi. Le fait d’être traité de la même façon que mes collègues, qui avaient beaucoup plus d’expérience et de connaissances que moi, m’a donné confiance en moi. Je m’étais rendu compte que j’avais effectivement ma place dans cette réunion.

Une photo d’Ernest Hemingway, auteur et journaliste américain et lauréat du prix Nobel de littérature, accompagnée de sa citation : « La meilleure façon de savoir si vous pouvez faire confiance à quelqu’un est de lui faire confiance. »

Après réflexion, cette expérience m’a appris deux leçons précieuses :

  1. Donnez aux gens la permission de se faire confiance. Je pense que c’est particulièrement vrai pour les gestionnaires et les membres de leur personnel. La seule raison pour laquelle j’ai gagné en confiance et en capacité de contribuer, c’est parce que j’ai eu le soutien de mes gestionnaires. Accordez votre confiance aux gens — surtout à ceux qui apprennent — afin qu’ils puissent en arriver à se faire confiance. Après tout, il y a une raison pour laquelle vous les avez embauchés ;)
  2. Soyez toujours un étudiant. Pour moi, être étudiant est un état d’être, où l’on est constamment en train d’absorber de l’information, de critiquer ses propres idées, et de chercher des façons de transmettre ces connaissances. Nous grandissons tous en tant que personnes lorsque nous sommes réceptifs à de nouvelles idées.

Les étudiants et étudiantes s’efforcent toujours d’apprendre, mais cela ne signifie pas que nous sommes incapables de contribuer pleinement à nos équipes. Lorsque vous faites confiance aux personnes et à leur capacité de mettre leurs connaissances en pratique, elles sont en mesure d’apprendre, de faire des erreurs et d’apprendre à nouveau, et ainsi de s’améliorer en tant que membres de votre équipe. Donnez aux jeunes la permission de se faire confiance, et ils et elles finiront par développer plus d’assurance, à la fois personnellement et professionnellement.